unedansecontinue

Dans cette pièce, Emmanuelle Huynh recherche la strate géologique qui sous-tend son travail, celle qui persiste et continue depuis 1995, et qui oscille entre un désir conceptuel et un débordement organique et vital.

Accompagnée par les boucles et les nappes du compositeur ErikM, les films qui produisent la lumière de Caty Olive, le dramaturge Gilles Amalvi, la collaboratrice Catherine Legrand et 5 danseurs et danseuses fidèles du travail, Emmanuelle Huynh remobilise des cycles de mouvements et des situations chorégraphiques.

Depuis Múa  (1995) jusqu’à Nuée  (2021) – deux solos qui balisent un parcours intérieur, où la danse fait l’épreuve du doute, de l’obscurité – en passant par Augures  (2012), pièce marquée par le motif de la chute, le travail chorégraphique d’Emmanuelle Huynh s’inscrit dans un mouvement de va-et-vient entre l’interrogation des formes de la danse et leur branchement sur le dehors. Un rapport au monde sensible, pour révéler les questions qui la traversent, ses utopies, ses apories, dans une vision élargie de la danse qui interroge la société et ses transformations. 

unedansecontinue  explore l’inconscient du geste : ce minutieux travail d’interprétation révèle un corps dont les parties se soutiennent, se répondent, s’agencent pour former un être singulier dont on ne saisit pas encore la nature ; un corps stratifié, pluriel, en prise avec l’histoire, où s’immiscent des gestes à venir – une nouvelle existence à saisir en l’inventant.